It's Only the End of the World

Dans un monde plongé dans les affres du changement climatique et du chaos social, “Ce n’est que la fin du monde” suit le parcours poignant de Leo, un dramaturge charismatique mais tourmenté, qui fait face à son propre apocalypse personnelle. Après une décennie d’éloignement, il revient dans sa ville natale pour ce qu’il croit être un dernier adieu à sa famille qu’il a perdue de vue. Ignorant que cette réunion va raviver un brasier d’émotions refoulées, de griefs tenaces et de réconciliations inattendues, Leo s’apprête à vivre une soirée qui marquera un tournant décisif dans sa vie.

Le film débute avec Leo, interprété par un acteur primé, qui parcourt les rues chaotiques d’une ville à l’agonie. À son arrivée dans sa maison d’enfance, un lieu jadis vibrant, il découvre un environnement imprégné d’amertume et de regrets. Sa famille, composée d’une mère au franc-parler, d’un frère rancunier, et d’une sœur engagée dans un militantisme radical, s’apprête à une réunion qui, sous couvert de banalité, dégénérera rapidement en une confrontation dévastatrice.

À table, l’atmosphère est électrique, chargée de tensions palpables. Chaque membre de la famille lutte avec sa propre interprétation de ce que signifie la fin : s’agit-il du monde extérieur qui s’effondre ou de leurs relations qui s’écroulent peu à peu ? La mère, ancienne peintre dont la créativité s’est éteinte, souhaite retrouver les jours où la joie emplissait leur existence ; le frère, tiraillé par un sentiment d’inadéquation, vit dans l’ombre du succès artistique de Leo ; tandis que la sœur, confrontée aux conséquences de ses choix, semble de plus en plus imprudente face à un désespoir global croissant.

Au fil d’une nuit inoubliable, les blessures profondes de la famille se révèlent, alors que des vérités brutes se heurtent à un amour passionné. Grâce à une série de flashbacks émotionnellement chargés, les spectateurs assistent à des moments clés qui ont façonné leurs relations fracturées, allant de scènes de tendresse à des trahisons déchirantes. Le film aborde habilement les thèmes du pardon, de la complexité de l’amour familial, et de l’angoisse existentielle qui frappe chacun d’entre nous alors que le monde autour de nous se désintègre.

À mesure que la nuit s’éternise et que les tempêtes de désespoir se déchaînent à l’extérieur, Leo doit se confronter à son propre rôle dans la destruction de sa famille, menant à une décision déchirante qui pourrait soit guérir les blessures, soit les rendre irréparables. Dans “Ce n’est que la fin du monde”, la question persiste : est-ce véritablement la fin, ou le début de quelque chose de nouveau ?